L’image de la semaine
Le plus grand volcan actif au monde, le Mauna Loa, situé à Hawaï, est entré en éruption le dimanche 27 novembre. C’est la première fois depuis près de 40 ans.
Aucune mesure d’évacuation n’a été ordonnée par les autorités pour l’instant, estimant que la population est hors de danger. Cependant les fumées toxiques, les cendres volcaniques et débris pourraient causer une gêne respiratoire chez les habitants vivant à proximité ou perturber le fonctionnement des systèmes électriques. Par ailleurs, une coulée de lave s’approche d’une route principale de l’île. Le caractère volatil de l’éruption inquiète les volcanologues.
Comme pour les précédentes, les scientifiques s’attendent à ce que l’éruption dure plusieurs semaines. Cependant le volcan n’avait jamais connu de pause éruptive aussi longue, ce qui pourrait potentiellement rallonger son éruption selon certains spécialistes.
L’actu en France
La France s’expose cet hiver à des coupures d’électricité. En effet la production d’électricité nucléaire est en baisse car la moitié du parc de réacteurs est hors-service, en raison de maintenance ou de problème de corrosion De ce fait une forte baisse d’électricité est à prévoir. Une baisse de l’offre qui s’accompagne d’une demande croissante d’énergie au vu des basses températures qui s’annoncent.
La France importera donc de l’électricité afin de subvenir aux besoins des habitants.
La crise énergétique qu’a traversée le pays, couplée à la baisse de la production nationale laisse imaginer des difficultés pour les mois hivernaux à venir.
Plusieurs applications sont d’ores et déjà mises en place afin d’accompagner les Français dans cette période inédite. L’application EcoWatt donne des bulletins d’alerte de coupure à 3 jours d’avance.
En complément, Enedis, société filiale d’EDF, a proposé un site internet coupures-temporaires.enedis.fr qui permet de renseigner les usagers sur des possibles coupures à leur domicile ou sur leur lieu de travail.
De plus, il est important de rappeler la volonté de l’Etat de renationaliser EDF afin de contrôler à 100% l’énergie française. Un discours mis à mal par la situation à venir.
L’actu à l’international
Emmanuel Macron s’est longuement entretenu ce jeudi 1er décembre avec le président américain Joe Biden dans le cadre d’une visite d’Etat à Washington, visant à renforcer la coopération économique et commerciale des deux Etats.
En effet, le premier sujet abordé par le président français concernait la politique protectionniste américaine incarnée par l’ « Inflation Reduction Act », lancé cet été pour la transition énergétique. Ce plan d’investissement massif dans certaines entreprises américaines risquerait, selon Emmanuel Macron, de nuire aux entreprises européennes en les excluant du marché américain. Le dirigeant français craint que ces dispositions économiques ne « fragmentent l’occident » au lieu de le ressouder. Afin de le rassurer, le président Biden a affirmé que ces mesures ne se feraient pas « aux dépens de l’Europe ».
Outre les positions commerciales des deux nations, les dirigeants ont aussi tenu à réaffirmer leur statut d’alliés militaires de longue date avec la volonté de redevenir « frères d’armes » pour Emmanuel Macron. Cette rencontre devrait ainsi renforcer l’unité des Etats-Unis et de l’Europe face à la guerre en Ukraine.
Le chiffre de la semaine
60 $
C’est le prix maximum d’un baril de pétrole russe que payeront les pays de l’Union européenne, du G7 et l’Australie. Ces Etats ont signé le vendredi 2 décembre un accord pour plafonner les prix du pétrole d’origine russe acheminé par voie maritime. Cette mesure vient s’ajouter à l’embargo européen qui débutera ce lundi 5 décembre.
L’objectif est de réduire une source majeure de financement de la guerre en Ukraine pour la Russie. Le pays belligérant poursuit en ce moment ses attaques dans le sud-est de l’Ukraine.
Par ailleurs, l’Ukraine et la Russie ont tous deux critiqué la mesure. Selon la capitale ukrainienne, Kiev, il s’agit d’une mesure encore trop faible voir insuffisante à l’encontre de l’économie russe. L’Ukraine militait avec la Pologne pour une limite à 30 dollars au lieu de 60. La Russie, quant à elle, a déclaré qu’elle « n’accepterait pas » le plafonnement. Vladimir Poutine a menacé de réduire sa production afin de faire grimper les prix mondiaux du pétrole et par conséquent, couper l’approvisionnement des pays adhérents au plafond.
La phrase de la semaine
« Notre combat contre la pandémie arrive à une nouvelle étape«
Sun Chunlan, vice-première ministre Chinoise
Jeudi 24 novembre, des manifestations ont éclaté dans tout le pays. Les manifestants ont réclamé la fin de la politique « zéro covid » ainsi qu’une augmentation des libertés politiques.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la Chine pratique la stricte politique du « zéro covid ». Elle applique, pour cela, des restrictions massives pour contenir au maximum la propagation du virus. Ainsi, de nombreuses villes du pays sont plongées depuis 3 ans dans un confinement général. Cette politique est couplée à une propagande intense qui vise à faire craindre le virus tout en affirmant que la politique en vigueur est la plus efficace.
Pour répondre au mécontentement populaire, les autorités chinoises ont annoncé ce jeudi 1er décembre un assouplissement des mesures sanitaires. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, les habitants de Pékin et Canton pourront se confiner chez eux.
Cette avancée montre que le gouvernement chinois est à l’écoute de sa population alors que le virus continue de se propager. Néanmoins, la sortie de cette politique sanitaire sera progressive. En effet, à Shanghai par exemple, des immeubles sont encore placés en quarantaine lors de la détection d’un seul cas positif.